Trop habitué sans doute aux avantages de notre République : berlines avec chauffeur, voyages en avion, cave, restaurant et cigares du Palais du Luxembourg ? Le vice-président du Sénat, l’Aveyronnais Alain Marc, refuse de prendre le train de Carole Delga, la présidente de la Région Occitanie. 

A croire que notre élu, Grand Seigneur, a pris une escarbille dans l’œil, d’une locomotive, pourtant diesel ? Où serait-il jaloux, qu’une Toulousaine, qui plus est socialiste, vienne fouler ses plates-bandes, et celles de son ami et voisin, le président du Conseil départemental de l’Aveyron et du Lévézou : Arnaud Viala, qui lui se vante d’être le patron, de l’unique wagon de « droite » de l’Occitanie ?

Il n’est pas interdit de se poser la question, surtout à l’heure où le Conseil régional d’Occitanie souhaite remettre en service la ligne de chemin de fer : Rodez – Millau, par Sévérac-le-Château ? 

Grisé sans doute par ses succès électoraux, notre vice-président du Palais du Luxembourg, voudrait-il faire oublier la fameuse devise : « Un train de sénateur » ?

En tout cas, on est en droit de le penser, notamment quand il déclare : que le retour du train est une folie, ajoutant même, en grand ingénieur spécialiste des voies ferrées :

« Pourquoi recréer des lignes de train, et ne pas prévoir des bus à hydrogène avec huit à dix retours par jour. Il faut du bon sens, et ne pas être idéologue, quand on parle des mobilités… » 

S’il nous prouve ainsi, qu’il a des idées parisiennes et technocratiques à la mode « énarchique », on peut alors, lui demander au passage, pourquoi la RN 88 deux fois deux voies, née dans les années 90, n’est pas encore achevée entre Rodez et Sévérac-le-Château ? Lui, qui durant tout ce temps, a su prendre tous les trains en marche pour faire une carrière politique : maire, conseiller général, député, sénateur ?

Allant même, jusqu’à abandonner son siège du Palais Bourbon pour sauter, avant termes, dans un fauteuil de sénateur. 

Serait-il en train de dérailler, d’autant plus que pour la région Occitanie, il n’est pas question d’opposer le ferroviaire au routier. Mme Delga entend seulement, mener son projet, grâce à une enveloppe financière de 80 M€ disponible pour ce projet chiffré entre : 100 et 130 M€ dont la fin des travaux est prévue en 2028 ou 2030… 

A nos yeux, cette affaire de chemin de fer, est une nouvelle bouffonnerie de quelques élus aveyronnais, vis-à-vis notamment de la Région Occitanie, et de sa présidente socialiste. Ce n’est pas d’une grande nouveauté. 

Monsieur le vice-président du Sénat et ses amis feraient peut-être mieux de se pencher, s’ils s’intéressent aux nouvelles mobilités, comme ils savent si bien en parler, à la ligne SCNF : Rodez – Paris, et laisser celle de Rodez-Millau, par Sévérac-le Château, à la Région Occitanie, qui dans ce projet n’a aucune prétention politique, mis à part celle de rendre service aux personnes, qui travaillant à Rodez, sont obligées de prendre une RN 88 en panne et surchargée, matin et soir.

Une RN 88 deux fois deux voies, dont à ce train, ils ne pourront bénéficier qu’à l’heure de leur retraite…