Restons à Rodez et dans sa « politicaillerie » pré-électorale qui semble déjà avoir pris le train. Hélas ! pas celui de Paris… toujours absent, mais où une fois de plus, le locataire de l’Hôtel de Ville semble s’être levé du mauvais pied, pour nous donner un cours d’arithmétique, dont il a le secret. Ainsi, la semaine dernière a-t-il tenté de nous noyer dans une avalanche de chiffres, assortis de mètres carrés, sous le titre : « Teyssèdre rend hommage à la démagogie de M. Cosson et de Mme Vidal. » Bigre ! quelle mouche l’avait donc piqué, de s’en prendre ainsi à ses opposants à propos du loyer d’un futur « restaurant ambulant » aux Haras. Loyer jugé quelque peu « faiblard » par deux conseillers : Cosson et Vidal, qui ont récemment quitté la majorité pour l’opposition. 

A croire, que depuis quelque temps souffle sur Rodez un vent « Clochemerlesque » digne de l’écrivain Gabriel Chevalier, qui en 1934 mettait en scène un maire : Barthélémy Péchut et l’instituteur Ernest Tafardel au sujet de la construction d’une « pissotière »… A moins, que ce ne soit une histoire de 1er Avril à retardement ?

La plume au vent mauvais, Monsieur le Maire s’est toutefois lancé dans une comptabilité d’apothicaire mettant en évidence, que la location des Haras par : « Station A », au Conseil départemental de l’Aveyron, sous la présidence de Jean-François Galliard, à 13 euros par jour pour 54.000 m2, n’était pas cher payée.

Pourquoi tu tousses tonton ? Ah bon, pour un reproche c’en est bien un ! Sauf que le premier magistrat, tout nouveau propriétaire des lieux, a décidé d’installer sur cette même surface un restaurant… « ambulant » pour un loyer de 10 euros par jour.  Hola ! un peu de calme s’il vous plaît, le temps de réfléchir un instant sur « ambulant » ? Jusqu’à présent « ambulant » veut bien dire, que ce restaurant peut se déplacer, lui aussi, sur les 54.000 m2 de cette propriété ? A seulement 10 euros par jour ?…

De mauvais poil, Monsieur le Maire aurait-il confondu la pédale du frein avec celle de l’accélérateur, pour s’en prendre, une fois de plus à ses opposants ? A croire que pour lui tout fait ventre en vue des prochaines élections municipales, où dit-on, il souhaiterait se représenter ? Sans doute pour imiter son prédécesseur, qui on s’en souvient, a occupé le fauteuil de maire durant quatre mandats successifs ?

Il faut, et c’est urgent, alerter l’Académie Française, pour sa prochaine séance du « Dictionnaire » ? A moins qu’à Rodez, les marchands ambulants ne puissent plus se déplacer d’un lieu à un autre ? Mais alors ?  Ils ne seraient plus « ambulants » ! Et Rodez ferait alors, beaucoup mieux que « Clochemerle »… A 10 euros par jour, « notre restaurateur ambulant » réalise donc une meilleure affaire que « Station A », ce qu’ont laissé sous-entendre les deux élus d’opposition : Cosson et Vidal. Tant mieux pour lui ! Mais à ce tarif de moins de 3 euros par jour, « l’ambulant » ne va sûrement pas disposer des « bureaux » répartis sur 6.200 m2 selon Monsieur le Maire. D’ailleurs, il n’en a que faire puisqu’il est « ambulant ».

Bref, une fois de plus, c’est encore beaucoup de bruit pour pas grand-chose, à moins que ce soit, pour notre expert-comptable de l’Hôtel de Ville, un coup de polémique inutile, et non un cours d’arithmétique ! C’est en tout cas, de la politique au petit pied , communément appelée « politicaillerie » qui généralement ne fait pas courir  les électeurs aux urnes, puisqu’elle leur casse les « burnes » !