Dans l’attente du fameux rendez-vous de nos paysans avec Macron II, promis par le Président de la République, en chair et en os, au salon de l’Agriculture qui a fermé ses portes, nous restons méfiants. Certains parmi nous se souviennent des fameux « Cent Jours », annoncés à grands fracas, mais devenus « nuits sans lune ».

Aujourd’hui, dans l’attente de voir nos troupes armées virées d’Afrique, sur la frontière de l’Ukraine et de la Russie, dans l’attente aussi des élections européennes et des Jeux Olympiques à Paris, nous restons l’arme au pied.

Quelque peu sceptiques et narquois, ayant enfin compris à quoi rime : « en même temps ! », après avoir expérimenté : « en marche ! », nous en restons au proverbe : « Les jours se suivent mais ne se ressemblent pas… » 

Quant à la gouvernance d’un pays au nom de la « Sainte Communication », elle a fini par prendre en sept ans, pourtant âge de raison, du plomb dans les deux ailes. 

On ne peut pas indéfiniment jouer au chat et à la souris avec une promesse, vite chassée par une autre promesse, qui rapidement subit le même sort, et qui fatalement fait oublier la première… dans le temps du « n’importe quoi ! »

Cette gymnastique intellectuelle flirte dangereusement avec la publicité, celle que dénonçait si bien l’ami Coluche du temps des grandes lessives, notamment avec la poudre de perlin pimpin « Qui lave plus blanc… que blanc ! »

Gouverner nous a-t-on dit : « c’est prévoir ! ». Mais prévoir quoi ?  En tout cas par l’arrivée des loups au milieu du troupeau de moutons du berger Guillaume, qui s’était moqué, deux fois au moins, de ses voisins… devenus : « Chats échaudés craignant l’eau froide… »

Nul doute aujourd’hui, que cette manière de « gouverner la France » commence à se voir dans les raccommodages des houppelandes de nos chers élus, grands et petits, et que l’on n’a nul besoin de rassemblements dans les ronds-points avec l’appui de « black blocks », ni de tracteurs agricoles à Paris et à Rungis pour faire la grève des urnes… 

La République serait-elle en danger ? Nous n’avons plus de doute à avoir, surtout, quand en prime, certains nous bâtissent ici et là, des nouveaux murs de la peur : guerres, pandémies, dérèglements climatiques, augmentation de la dette, chômage… De nouveaux « murs des lamentations » pour le manque d’eau, suivi d’inondations catastrophiques, du CO2 dans les nuages, des températures… ressenties, de la sécheresse, des grèves la veille des vacances, des J.O. peut-être, l’inflation, avec un Smic en berne, des retraités en colère, sans oublier : l’immigration, la drogue, l’insécurité et l’éducation… A croire que contre la peur, il n’y aurait qu’un médicament, qu’un vaccin efficace, celui d’une nouvelle peur, afin d’apeurer la précédente ?

J’exagère sans doute ! Surtout, au lendemain du retour des « pious pious » de la République, de chez notre « Roi Soleil », où ils ont ensaché triomphalement trois lettres majuscules de notre alphabet dans la Constitution. Quel exploit ! Celui d’avoir enfoncé seulement des portes ouvertes par Mme Simone Weil en pleurs ? Un instant, souvenons-nous d’elle, avant de croire à cette victoire constitutionnelle, qualifiée d’historique, devant une Tour Eiffel illuminée…

A quand donc la constitutionalité de la loi sur la contraception : Loi Neuwirth, du 14 décembre 1967 à Versailles ?  Les fabricants de « capotes anglaises » ne semblent pas vouloir perdre de temps, puisqu’ils en font déjà la publicité sur nos écrans de télévision : « Durex Lex ! »