En clôturant la première journée du Salon de l’Agriculture, notre Premier ministre ne s’est pas trompé en parlant de « cirque ». Seulement voilà, qu’il me permette de lui reprocher de n’avoir retenu, que les « selfies » dans les allées et venues de son adversaire aux élections européennes du mois de juin prochain. Car pour être du cirque, ce fut du cirque ! Et ce, bien avant l’ouverture de ce fameux « 14 juillet de l’agriculture ? » 

Je me doute bien que sa charge républicaine l’a empêché de suivre à chaque minute, les péripéties de cette folle journée qui n’avait rien à voir, ni de près, ni de loin, avec celles de « Nantes ». Toutefois, j’ose penser que ces services d’information, n’étaient pas en grève, ni aux sports d’hiver, et qu’ils ont pu le tenir au courant, et lui donner les moindres détails, hachés menus, qui se sont succédé dans la paille et le foin de la piste, dont je retiens pour ma part, le numéro d’effroi des animaux, qui pourtant étaient protégés du public par des grilles. 

Un public coiffé de casquettes « Trumpistes » et de bonnets, qui n’étaient pas « Phrygiens », poussés par des « poulets » en nombre et casqués, qui visiblement n’arrivaient pas d’Ukraine pour uniquement les caméras de « CNews ».

Pendant ce temps, dans une salle tranquille, le Président Macron, épaulé par deux de ses ministres : Agriculture et Transition énergétique tenaient la chandelle, sans oser faire la moindre grimace d’Auguste et de clown.

Des promesses étaient lancées comme des grains de maïs aux représentants des « canards », dans une cour de ferme Occitane, qui font nos tartines de foie, quand on mégote sur le prix de celui de l’oie, qui ne sont pas toutes blanches. Ce foie, qui généralement fait faire la grimace à nos apôtres écologistes, lors des fêtes traditionnelles de fin d’année. En particulier, celle de la naissance du « Petit Jésus » !

Sans aucune hésitation, nos confrères de la presse n’hésitaient pas une seconde. Et de poser, comme tout journaliste normalement constitué, les questions qui fâchent, au « Saint Nom du Droit d’Expression », en particulier celle du « Grand débat » prévu avec les représentants des Syndicats Agricoles, et des représentants de l’Association : « Les Soulèvements de la Terre », héros fameux des « bassines » de Sainte Soline.

Cette question permettait à l’élève de notre « 5ème République » d’affirmer alors, que ce n’était pas vrai, et de nous avouer les yeux dans les yeux, qu’il était entré dans une grande colère, sans nous dire quels étaient les responsables de cette « fake news » élyséenne, dans le plus pur style de Conseil de discipline… sans aucun « indiscipliné ».  Mais le temps pressait car il fallait ouvrir le « Grand débat » dans une tenue décontractée : en chemise et manches retroussées, le tutoiement au bord des lèvres afin de pouvoir réciter quelques promesses, dont le « prix plancher » des productions agricoles, sans oublier de jouer les commissaires politiques, en accusant les syndicalistes de la « Coordination Agricole » d’être des suppôts du R.N., et sans se cacher qu’il y en avait encore pour trois semaines de « boulot ».

 Pourvu que ces semaines ne ressemblent pas aux fameux « Cent jours » restés poste restante.

Dans ce numéro de « trapèze » chacun était invité à poser sa question, à raconter son histoire, même celle d’avoir eu l’envie de mettre fin à ses jours, alors qu’Emmanuel Macron, vedette de cette matinée de cirque tournait sur lui-même comme une toupie devant ses deux ministres dont les cierges avaient perdu leur flamme…

Au cours de l’après-midi, c’était au tour du candidat du R.N. aux élections européennes de faire sereinement sont tour de piste et « selfie » sur « selfie », dans une cascade de sourires de circonstance, auprès d’un public vivement intéressé par une toute autre Europe, qui ne veut pas assister à l’enterrement de son agriculture, au profit d’une industrie alimentaire un peu trop gourmande, entraîné par une technocratie au service du marché capitaliste.

Oui Gabriel : « Quel cirque ! »