Ce n’est pas nouveau, surtout en ces temps, où les promesses, jadis électorales, sont devenues quasi quotidiennes, et où il est conseillé à l’électeur qui ne boude pas les urnes, de s’en souvenir, surtout à la veille de nouvelles élections.

Ainsi, notre nouveau et jeune Premier Ministre de « Renaissance », qui est également chargé de conduire la liste présidentielle aux élections européennes du mois de juin, face au jeune patron du RN est obligé de monter sur le ring.
Et ce n’est pas du folklore, si l’on suit la valse des sondages, avant de se contenter d’un tango des déçus. Alors, en ces temps d’orages de grêles qui s’abattent quotidiennement sur la France : pouvoir d’achat, insécurité, immigration, chômage, agriculture est-il obligé de mouiller le maillot, et de nous réciter des prières de promesses, montées par ses orfèvres de la « Com’ » en colliers et bracelets de fausses perles.
Et de nous poser alors la question : « combien de temps cela va-t-il encore durer ? », d’autant que cette manière de gouverner a pondu des œufs jusque dans les mairies de nos plus petites communes…
Mais, revenons à notre jeune et très sympathique Premier Ministre, qui nous a vite fait oublier Elisabeth.
Dans un quotidien parisien, qui récemment lui a ouvert deux pages dans une édition dominicale, il enfourche Pégase comme une trottinette, et nous alerte qu’il veut « garder le contrôle de notre destin et de nos vies », avant de souligner : « qu’il n’y aura aucun temps mort pour l’action… » tout en ouvrant son catalogue : « Dès ce printemps nous réglerons plusieurs urgences. Urgence agricole, en tenant nos engagements et en préparant le projet de loi d’orientation agricole qui sera présenté autour du Salon de l’Agriculture… Urgence pour l’activité économique, aussi. Nous voulons lever un à un les carcans qui brident les Français. En parallèle, nous préparons le long terme, notamment avec un projet : « Macron II » qui sera présenté avant l’été, pour libérer l’activité économique, la croissance, le développement industriel. »
Mon voisin jeune éleveur d’Aubrac, à qui je fais part de cette déclaration, met aussitôt sa casquette à l’envers et hausse les épaules, tandis que je lui explique, que le nouveau Premier Ministre n’oublie pas les jeunes, quand il déclare : « Nous avons trop de jeunes en situation de fragilité, de perte de repères, de syndromes dépressifs, avec malheureusement parfois des pensées suicidaires. C’est la grande cause de mon action. »
Mon voisin me jette alors un œil noir teinté d’incrédulité, tout en se demandant si je ne me moque pas de lui, surtout quand poursuivant ma lecture, je lui précise, que Gabriel Attal veut aussi : « Refondre le dispositif : Mon Soutien Psy, pour que les jeunes puissent bénéficier de séances chez le psychologue mieux remboursées par la Sécurité Sociale… »
Sagement, l’éleveur écoute d’autres déclarations du nouveau Premier Ministre allant des dealers qu’il veut « taper au porte-monnaie, aux cambrioleurs, qu’il souhaite contrer avec : « Un plan Vie Tranquille » avant les départs en grandes vacances… à la suppression d’une quarantaine de Comités Théodule inutiles, sur les trois cents qui sont rattachés aux Ministères… »
Quant à l’uniforme à l’école, ces « fariboles » de la nouvelle ministre de l’Éducation Nationale, Nicole Belloubet, Gabriel Attal se contente d’avouer : « Qu’elle adhère totalement à la ligne. »
Ce qui n’a pas l’air de tracasser mon voisin.
En revanche, quand le Premier Ministre parle d’écologie, il est toute ouïe quand je lis : « je suis pour une écologie populaire, une écologie qui accompagne plus qu’elle ne punit. Qui soutient plus qu’elle ne sanctionne. Qui investit plus qu’elle ne taxe. »